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Derrière le voile de cendres et de feu...

Derrière le voile de cendres et de feu que l’on déchire du doigt, sous un ciel chargé de pierres telle une pluie volcanique, sous l’amas vaporeux de la conscience qui n’est qu’un parapluie en flamme, il n’y a pas d’heure pour les compromissions. J’ai vu tout à l’heure un ange passer et ses yeux étaient injectés de sang. Je me suis perdu dans les forêts lugubres, trompé par de vierges parchemins et l’incendie des grandes villes a brûlé ma chevelure. Les inscriptions sur les pierres blanches ont scellé mon testament. Je n’aurai plus de regard envieux vers les albatros. Je ne me reposerai plus le soir au clair de lune. Je ne serai plus qu’un long fleuve d’ennui. Je n’ai plus de force pour porter ma peine. La nuit, j’ai tant de haine ! Il n’y a pas de rivage, ni de plages de galets assez immenses pour l’étendue de mon désespoir.

© Daniel Brochard. Poème publié dans Multiples, n°73, octobre 2008.

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