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Par une journée d’été...

Par une journée d’été, tes yeux étaient aussi clairs que le bleu du ciel. Dans le jardin, un homme assis derrière un arbre, la joue collée aux fleurs, lisait un livre. Cet homme avait quelque chose de mystérieux, comme une agitation qui derrière un masque d’apparences devait vivre intensément. Ses mains tournant les pages, ses yeux fixant le néant. Peut-être un mot, une phrase l’avaient-ils intrigué et il se laissait envahir par leur essence, cigarette aux doigts et cet air impatient et intrigué de quelqu’un qui cherche à comprendre. Moi, j’étais assis sur cette chaise de jardin et je lisais mon livre. Les mots sont des pétales d’encre de Chine collés sur un papier. Ils n’ont de teneur, de sens, que pour l’esprit. S’échapper, s’envoler pour une seconde, pouvoir se dépasser une fois dans sa vie, et découvrir l’éternité ! Moi, j’étais assis dans ce jardin, un verre posé sur l’herbe.

© Daniel Brochard. Poème publié dans L'échappée belle, n°12, novembre 2004.

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