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La revue des revues - Page 3

  • Parmi les revues II

    e23741349398b4c568fd8f1ca5dd1c37.jpgRétro-Viseur (n° 108) : Le Dandy, selon Baudelaire, doit « vivre et dormir devant un miroir ». Quant au poète, il peut toujours s’abonner à la très intéressante revue Rétro-Viseur. Le dossier est consacré à Max Alhau, en séquences de réflexions (sans jeu de mots), lequel auteur nous renseigne sur le pourquoi et le comment de sa poésie et nous livre une nouvelle et un poème. Avec les voix de Marie Desmaretz, Marie-Josée Christien, Françoise Valencien, Colette Andriot, Françoise Lison-Leroy, Eric Lefebvre… Lectures de Paul Roland, Lucien Wasselin, Georges Cathalo. Un contenu accessible aux passionnés de poésie comme aux néophytes. Abonnements, manuscrits : Hervé Lesage, Les Echevins, 58 rue de la Barre 59800 Lille. Le n° : 7,50 euros. Abonnement 3 numéros : 22 euros.

    fd45d135b12836246156b14e47238c90.jpgici é là (n°7) : La revue de la Maison de la Poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines bouge les murs par sa conception, son graphisme, ses dossiers, ses auteurs. La mise en page a été confiée à des mains expertes. Le contenu est bien au service de la petite édition, celle que l’on oublie en général, à côté de laquelle on passe sans s’arrêter, sans un regard, et s'élargit à tous les champs de la poésie contemporaine. A l’honneur, Boiko Lambovski (Bulgarie). Mais aussi Roger Dautais, Isabelle Lagny, Sami Sahli, Lewigue, etc. Poésie de la Nouvelle-Calédonie. Actualité poétique. Je ne sais pas si la poésie sortira un jour de son ghetto, mais cela se fera certainement grâce à des revues comme ici é là. A lire absolument. La Maison de la Poésie. 10 pl. Pierre Bérégovoy. 78280 Guyancourt. Le n° : 10 euros. Abonnement : 18 euros. Lien : http://www.agglo-sqy.fr/maison-poesie

    97739c51f91459ea52d822b6745759f3.jpgLa Nouvelle Revue Moderne (n°20) : Dans ce numéro, belles illustrations et proses se succèdent dans un grand souci de qualité. Au sommaire, Gérard Farasse, Laurence Monfroy, Thomas Vinau, Jean-Marc Flahaut, Eric Dejaeger, Jean-Michel Aubevert, Mimosa, Dorothée Blanck, Marie Ginet, Popofe Dumont. Un exemplaire de Elagage max… de Eric Dejaeger est offert aux abonnés ! Paru chez Memor en 2001, ce recueil est un grand moment de lecture, mais vite, il n’y en aura pas pour tout le monde. La Nouvelle Revue Moderne - Philippe Lemaire : 68, rue du Moulin d’Ascq. 59493 Villeneuve d’Ascq. Le n° : 6 euros. 1 an : 4 n° : 25 euros. Lien : http://nouvellerevuemoderne.free.fr/

    3914a3d8178a2fae0420deab43eb7139.jpgMicrobe (n°44) : Et pendant qu’on y est, vous pouvez vous abonner à Microbe, la revue dirigée par Eric Dejaeger, c’est « fort utile pour la bonne impression et l’envoi du gamin. » Mais vérifiez bien que votre boîte à lettre est équipée d’un anti-virus, ce numéro 44 pourrait faire pas mal de victimes encore cet hiver ! C’est ici : Launoy 4, (B-) 6230 Pont-à-Celles (Belgique) et là : ericdejaeger@yahoo.fr Abonnement : Europe (sauf Belgique) 15 euros…+ 5 mi(ni)crobes 20 euros.

  • Comme en Poésie n°31

    2aa8027320caed05749e350a3d93bab8.jpgL'illustration de couverture de Comme en poésie n°31 montre une porte donnant vue sur un port. On peut résumer la poésie ainsi : une accession vers un ailleurs, une pénétration dans un espace. Jean-Pierre Lesieur, qui prévoit une enquête sur le poète au 21ème siècle, prend la situation de la poésie avec humour et grincements de dents, évoquant le Sarkozysme aigu actuel, la question de l'utilité de l'écriture, la crise d'audience de la poésie, la mode éphémère du Slam et les histoires rocambolesques. Comme en poésie, c'est cette parole franche, libre, passionnée que l'on retrouve à chaque numéro, où poètes connus et débutants se côtoient aisément, comme ici Luce Guilbaud, Danielle Lambert, Fabrice Marzuolo, Alain Kewes, Gérard Lemaire, Jacques Taurand, Olivier Aulry, pour n'en citer que quelques-uns. Entre autres découvertes, celle de Anne Blayo à l'écriture juste et touchante (« A bicyclette vers la mer. La voir avant de partir. Humer son énergie. L'aube n'est pas encore. Je longe le golf, traverse la ville, grimpe la dune et toujours alors, elle irradie ourlée d'écume. Soudain, là, un abîme noir comme ma pupille en mydriase, de l'encre au fond. Ni horizon. Ni ciel. Ni mer. L'obscurité étale. Le sentiment d'être trahie. Repartir avec cette prédiction. ») A lire absolument, Comme en société, très juste réflexion de Mona Chollet qui démontre que le terme de poète, ce grand mot, ne désigne que l'activité de quelqu'un qui par ailleurs peut exercer n'importe quel métier. La plupart des auteurs n'ont de statut social que d'après leur second métier. Ce besoin d'exister différemment entre souvent en conflit (voir Kafka) avec ce statut (« Une aspiration humaine essentielle, mais compromise, dans tous les secteurs d'activité, par l'automatisation et la standardisation. ») Ce « besoin qui existe chez tout le monde, mais qui ne trouve pas toujours à s'exprimer » détermine aussi la question du bonheur. Je pense que chacun pourra trouver son propre sens à ces mots. A méditer, la « pasticherie » de Claude Albarède, ou comment citer des dizaines de poètes contemporains de Guillaume Apollinaire mentionnés par lui dans le Mercure de France entre 1900 et 1910 comme faisant partie de l'avant-scène, aujourd'hui disparus dans les ténèbres de l'oubli. Eh oui... non seulement nous retournerons à la poussière mais la postérité oubliera notre nom... à moins qu'un autre Albarède n'ait l'idée d'en citer dans sa Ballade des poètes du temps jadis... dans un siècle ! Qui a dit que nous n'étions pas grand chose ? Je ne saurais trop vous conseiller l'abonnement à Comme en poésie : 1 an, 4 numéros - 12 euros. Etranger - 15 euros. Le numéro - 3 euros. Ecrire à Jean-Pierre Lesieur - 2149 avenue du Tour du lac, 40150 Hossegor. Comme sur Internet : http://comme.en.poesie.over-blog.com/

  • Parmi les revues

    Pour reprendre un travail de présentation de revues dans le blog Mot à Maux, en voici quelques-unes reçues récemment. Petites ou grandes, peu importe, il s'agit bien de faire circuler la poésie. D'ailleurs, où en est-elle la poésie ? C'est un peu la question que chacun se pose. Si l'on en juge par le nombre de revues, elle paraît plutôt bien se porter. Si on regarde un peu ailleurs, vers son audience, elle nous apparaît bien isolée. Quoi qu'il en soit, il y a quand même quelques mordus qui ne lâchent pas le morceau ! Il n'est qu'à voir le nombre de poètes, on se dit que la poésie doit pouvoir se sortir du mauvais pas. Le travail est bien entamé ; je pense que sans ces rencontres particulières en salons, en marchés de toutes sortes, la poésie serait encore un peu plus orpheline. De même pour les revues, dont certaines disparaissent et d'autres sont créées, qui entretiennent une unité de l'activité poétique de chacun, des nations et des genres. Certaines sont très modestes, d'autres semblent plus ancrées dans le paysage, tout cela contribue au même tissu social. Où en est la poésie ? N'est-elle pas constamment prête à surgir de l'ombre, en actions souterraines, désespérée, au bord de la crise de nerf, un peu comme chacun finalement ? C'est qu'entre réalité et utopie, il y a tout un monde. Nous ne faisons pas le poids face à la machine économique. Autant se frapper la tête contre les murs, ils ne bougeront pas. Pas de fatalité pourtant, les rêves font partie de notre univers. Nous savons les faire briller. Leur rendre leur signification première. Et qui a dit que le combat était désespéré ?

    2112df0c2fad0af53d0e1c1a16c37927.jpgLibelle (n°182) : mensuel de poésie : J’ai rencontré Michel Prades lors d’un marché, assis à sa table près d’une fontaine. L’image du poète humble au milieu de cet univers urbain dont les griffes sont d’acier. On se dit que cinq-six pages ce n’est pas grand chose, mais cela contraste fortement avec ces magazines papier glacé. L’esthétique est autre, les buts forcément divergents. Beaucoup d’auteurs au sommaire : Matthieu Gosztola, Lorand Gaspar, Constantin Frosin, Dan Leuteneger… plus quelques chroniques. 116, rue Pelleport – 75020 Paris (12n°/an) 25 euros. http://michelprades.estsurle.net/

    Virgule (n°5) : Une expérience d’édition encore plus radicale, menée par le très créatif Rodolphe Olcèse et ses compagnons de L’envers du geste. On peut consulter la revue sous format pdf, mais autant la commander à Rodolphe. Seule revue que je connaisse dont la couverture est toute blanche (blanc cassé). La mise en page est remarquable, agrémentée de photos noir et blanc. Les poèmes y parlent de la vie moderne, urbaine. Au sommaire : Yann Goupil, Sébastien Tavel, Orlan Roy, Antoine Parouty, Marc Barbé, Damien Marguet, Rodolphe Olcèse. Pour commander, écrire à Rodolphe, via son blog : http://rodolpheo.hautetfort.com/

    89276b66c489d6eed42f5e70f9cd644f.jpg Triages (n°19) : « Revue littéraire et artistique » annuelle des éditions Tarabuste. En première partie de ce dix-neuvième numéro, « Des écritures qui font signe » poèmes de onze auteurs, dont Sabine Bruneteau qui s'interroge sur la « perception d'une modèle ». De très bons textes de Sabine déjà publiée dans Mot à Maux, Verso et Friches. Puis « Je ne sais pas... » de Bernard Vargaftig et un entretien entre Alexis Pelletier et Dominique Lemaître, accord entre musique et poésie. Un second entretien avec Louise Barbu, entre poésie et peinture. Jacques Lèbre nous livre son expérience de guichetier. La rubrique cuisine nous rappelle quant à elle que la poésie est aussi un art culinaire, celui d'agencer les mots afin de produire une sensation ou une réflexion. On pense ici au surréalisme qui utilisait aussi ce procédé d'insertion dans la production de ses œuvres. Claude Held livre enfin une très belle réflexion sur la poésie qui commence ainsi : « La poésie occupe une place paradoxale dans la vie littéraire française. Elle est la belle putain de la langue, inaccessible, lointaine, hautement désirable, chantée, adulée par ce qu'il est convenu d'appeler des « élites » et tout à la fois ignorée, marginalisée par les médias et l'édition institutionnelle, par un monde fondé sur le marketing, le rentable à court terme, le scoop de l'immédiat. » La revue Triages s'ouvre à tous les visages de la poésie tout en menant une réflexion sur celle-ci et ses rapports avec le monde. Un travail important à découvrir chaque année. Ecrire à Djamel Meskache, Rue du Fort - 36170 Saint-Benoît-du-Sault. Le numéro : 23 euros.

    J’ajouterai régulièrement quelques revues dans cette rubrique. Du moins celles que je peux recevoir.