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Face à l'horreur

Quand j'étais petit, je n'imaginais pas que le monde était aussi cruel. Parce qu'autour de moi les obus ne tombaient pas, les maisons des voisins ne brûlaient pas. Alors, je ne sais pas trop ce que pensent les enfants au Darfour. Ils doivent penser qu'ils sont tombés en enfer, qu'ils se sont trompés de planète. Aujourd'hui j'écoute les récits des massacres, je regarde les morceaux de corps par terre. Je suis désarmé face à l'horreur sans nom, face aux tortures. Je suppose que c'est ici que s'arrête la littérature, tout comme elle s'est arrêtée à Auschwitz. Je suppose que les mots ne peuvent pas venir pour qualifier une telle ignominie. 2 millions de morts au Soudan depuis 17 ans, plus de 300 000 au Darfour... Mon clavier écrit à l'encre blanche. La révolte se cogne aux murs. Et que dire des dizaines de milliers de civils morts en Irak ? Ca s'arrête quand l'horreur ? Y a-t-il une fin aux atrocités ? Permettez-moi de dire qu'aujourd'hui je n'ai rien écrit, que je n'avais pas les mots qui de toute façon auraient été dérisoires.

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