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NGC 581 - Page 17

  • Ca casse pas des briques

    Ca vire sec dans Popstars actuellement. Entre les faux pas, les oublis, les canards, le jury ne sait plus où donner de la tête. Dimanche, Madame de Fontenay est passée chez Drucker (attention, ses coups de gueule c'est quelque chose). Vue aussi, Nana Mouskouri avec les mêmes lunettes qu'avant, c'est dingue, je vieillis moi. Lundi, Roue de la fortune, je sais pas trop où ils vont chercher leurs candidats, mais bon, ils leur font pas passer des tests de QI... remarque, entre Victoria Silvstedt, le cabot et Dechavanne la concurrence est rude. Quoique Dechavanne ait tendance à se foutre de la gueule des candidats, et ça bravo, chapeau ! Alors, si vous n'en avez pas trop marre des jeux à la con, des séries débiles et des clips à la noix... y a pire ! Le mur ! Remake de la préhistoire, ce jeu présenté par Castaldi (cet autre énergumène du Secret Story entre autre) consiste à présenter un bonhomme face à un mur de cent personnes. Des murs, y en a eu beaucoup... le mur de Berlin, la grande muraille de Chine, le mur des Lamentations, le mur de l'Atlantique... On pourrait même dire que notre vie entière est entourée de murs. Mais quand un mur est constitué de cent personnes, ça ! En fait, le jeu consiste la plupart du temps à sauter sur sa chaise et à taper des poings sur le décor avec tout plein de néons qui clignotent, et à répondre à des questions débiles en claquant des dents et en ayant l'air le plus con possible. Alors, si y a une pierre du mur qu'est bancale, genre qui a pas le bon ADN, la lumière se met au rouge et le gars disparaît dans la pénombre de la préhistoire. Les participants doivent avoir cinq ans d'âge mental, mais on n'en demande pas plus pour passer à la télévision. Y a que Castaldi qui change pas de costume, les autres apportent leur reste de cerveau disponible. Bref. Aujourd'hui, à la télé toujours, la séance de l'Assemblée nationale est passée en direct sur trois chaînes à la fois, France 3, LCP et I télé. Un truc vachement sérieux qui intéresse tous les téléspectateurs. Il s'agit de laisser tomber sa console vidéo, son Renard sur France 2 ou son feuilleton sur M6 et de laisser son cerveau encore disponible être attentif aux questions importantes de notre temps, amen. Ensuite, quand on nous a bien bourré le crâne, on re-disparaît, on replonge dans le quotidien morose et dans la vie sans but et sans avenir, terrible. Y a quand même une similitude entre Un contre 100  et l'Assemblée nationale, c'est que là aussi on s'agite sur son fauteuil et on tape des poings sur le pupitre ! C'est du sérieux, ça disserte dur sur l'économie, l'environnement, le nucléaire... Et quand la ministre Lagarde fait entendre sa voix, alors là, respect... J'ai pas compris un traître mot, mais c'est pas grave, elle a raison et je suis bien d'accord avec elle. Je me dis que mon cerveau disponible a bien assez travaillé pour aujourd'hui, je n'ai plus qu'à attendre un re-Dechavanne ou un re-Ardisson ou un re-Popstars. J'ai trouvé un sens à ma vie, je vais pouvoir me replonger dans ma console vidéo. Vive le monde moderne !

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  • Poème

    Un influx nerveux

    Se lève dans

    Les catacombes

    De l’être dans ses cimetières

    Puisse le Temps

    Perpétuer le labeur

    Corriger les vertiges

    Des cohues

    Sa roue de pierre

    Avancer vers

    La parole la parole

    Celle qui fut pendue

    Celle accrochée à un rideau

    Ô futur après

    Les vomissements  

    Gérard Lemaire

  • God cries in America

    Il se pourrait bien qu'un matin, on se réveille avec l'annonce d'une explosion atomique quelque part dans le monde. Ce ne serait plus un film, la vidéo passerait en boucle à la télévision. On n'aurait plus qu'à se dire : « - l'Humanité a encore engendré une nouvelle catastrophe »... et on n'aurait plus qu'à se jeter dans le vide en criant : « - j'en ai plus rien à foutre ! » Hier soir, Arte diffusait « Un taxi pour l'enfer », un reportage dénonçant les tortures perpétrées par des militaires américains sur de présumés terroristes. Aujourd'hui, j'étais plutôt fatigué  d'écouter les conversations où l'on essayait plus ou moins de m'impliquer. J'avais la tête ailleurs, pas trop envie de discuter de choses et d'autres. Je méditais plutôt sur ce que l'homme est capable de faire à son prochain. A voir ce Président américain, Bush, justifier les mauvais traitements et déclarer que les conventions de Genève concernant le traitement des prisonniers sont « vagues » j'ai donc plutôt eu envie de vomir. Le 11 septembre aurait justifié de retourner contre les « barbares » l'usage de la barbarie, position impossible à tenir, et pourtant beaucoup d'américains y croiraient ! Je me dis vraiment que le monde ne tourne pas rond. Que dire après le coup que constitue ce reportage ? Difficile ensuite de changer de chaîne, de tomber sur TF1 pour un de ses énièmes jeux ! Difficile de parler de poésie, de ses publications, de ses recueils. Difficile de croire que tous ces écrits aient une quelconque importance et de trouver une justification au fait même de l'écriture. La poésie est un combat, c'est tout ce qui peut encore à mes yeux la sauver de son apocalypse. Poètes, le Président Bush vous rit au nez ! Soyez bien conscients qu'il n'a rien à faire de votre écriture, comme il n'a que faire des journaux et des reportages qui l'accusent de façon justifiée. Le Président Bush lutte pour la démocratie et pour l'impérialisme de la liberté. Ne le faites pas rire avec vos poèmes, vous pourriez malencontreusement provoquer un jet involontaire de bombe atomique ! Croyez bien que l'Iran ne rigole pas avec la bombe atomique ! Croyez bien que nos revues sont que dalle face à l'impérialisme de la connerie humaine dont le Président Bush est un des plus fidèles représentants ! Croyez bien que je vomis face à la torture ! Je ne me suis pas trompé de combat. J'écris encore contre la connerie, contre les cons et pour la démocratie. Je suis ami de la liberté et j'emmerde le Président Bush comme j'emmerde Ben Laden. J'emmerde les croisades, je ne suis pas en croisade. Les chiens me font vomir. La nudité me fait vomir. Tout comme les privations de sommeil et les décharges électriques. Je suis humain. Je ne suis pas Bush ni Ben Laden. Je suis humain. Face à la connerie humaine, je ne me tranche pas la gorge volontairement. J'accuse. J'écris. Je dégueule. Il se peut qu'un matin, on se réveille avec l'annonce d'une explosion atomique quelque part dans le monde. A part ça, en ce moment c'est le Grenelle de l'environnement. Et y a Un contre cent sur la Une à dix huit heures avec Castaldi à la télévision.

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